Bilan février/mars 22

 

Sur le front, deux mois riches en activité.
Le 18 mars la guerre nucléaire a été déclaré, les tirs de lutétium 177 ont bien atteint leur cible d’après l’imagerie réalisée le jour même.
Pour en arriver là, il a fallu faire des tests d’eligibilté, Pet scan à la choline, Pet scam PSMA tout ça pour voir si le lutétium 177 ( molécule nucléaire ciblée) se fixait bien sur les lésions tumorales. Mais que le temps d’attente ( plus d’un mois ) fut long avant de recevoir ce traitement métabolique. Gestion des douleurs, gestion du stress, de la fatigue…et j’en passe

Enfin… le 18 /03 j’étais à 7h30 dans la chambre de l’unité de médecine nucléaire de Neuro/lyon. Très bon accueil, petit déjeuner, pose d’un cathéter, à 10h30 le produit ( 7428MBq de 177lu-PSMA-617) était injecté en 15 à 20 minutes par voie intraveineuse. Peu d’effets secondaires, j’ai du attendre 6 heures en observation, durée du protocole. Avant de partir, scintigaphie de contrôle corps entier, on retrouve une intense fixation des lésoins secondaires connues intéressant le foie et l’os de façon superposable aux résultats de la TEP-PSMA. C’est bon signe.
Le relevé du compteur geyger montre bien le dosage important en radioactivé. Retour à la maison vers 18 heures, je me couche, fatigué, je dors jusqu’au lendemain. Je dois rester à l’écart pendant 10 jours, éviter les femmes enceinte et les enfants. Le confinement j’ai déjà pratiquē.

Je ne peux pas dire que je sois fier d’avoir sombré dans le nucléaire moi qui a toujours été très méfiant sur les risques que cette énergie pouvait engendrer. Je n’avais pas trop le choix.

Hier, jeudi 1 avril ( ce n’est pas un poisson ) j’avais ma première biologie de contrôle 15 jours après la première cure. Petite satisfaction sur les marqueurs, le PSA est passé de 309 à 269 et les phosphatases alcalines de 1149 à 882. Le reste se maintient plutôt bien. Ca montre qu’il se passe des choses positives.

Aucune amélioration sur les douleurs, de la fatigue bien sûr.. je dois prendre des morphiniques skénan LP 40 matin et soir. Je pensais être soulagé rapidement on m’a dit qu’il fallait attendre. Le fait d’avoir très mal à ma jambe et plus particulièrement au genou m’empêche de marcher, je perds donc de la force. Le fauteuil roulant me tend les bras… »c’est déjà ça », comme dirait Souchon.

Samedi 2/04/22 retour de l’hiver « tombe la neige »