Le Pouvoir de la Mélatonine : Extraits Traduits du Livre « The Magic of Melatonin » du Docteur Jan-Dirk Fauteck

 

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Bonjour,

Voici un nouvel article sur la mélatonine, avec mon ami Jean François bluggeur assidu…nous poursuivons nos recherches sur la Mélatonine. Moi-même sur les conseils de Jean Lou Mouysset j’ai commençé une cure à raison de 20 mgl tous les soirs au coucher.

Aujourd’hui, voici quelques extraits du livre du docteur Jan-Dirk Fauteck « The magic of Melatonin »

Je pense que ça vaut vraiment le coup de découvrir les bienfaits de cette stupéfiante hormone. Merci à planete360.fr pour les traductions

 

Nous nous devons, aujourd’hui plus que jamais, de prendre soin de notre santé physique et mentale. L’ouvrage du docteur Jan-Dirk Fauteck, publié en anglais en décembre 2019 aux Éditions Skyhorse, est sous-titré « Comment cette stupéfiante hormone vous aidera à dormir, à réduire la douleur, à soulager l’anxiété, à ralentir le vieillissement et bien plus encore. »

Bien que Sott aie déjà publié un certain nombre d’articles sur les différents pouvoirs de la mélatonine, voir notamment cet article du docteur Mercola, nous vous proposons de découvrir le pouvoir « magique » de la mélatonine — au-delà de son efficacité plus connue à réduire le temps d’endormissement et à favoriser un bon sommeil — grâce à la traduction en français des quelques extraits suivants issus de l’ouvrage majeur du docteur Jan-Dirk Fauteck [toutes les emphases sont de notre fait]. Nous faisons suivre cette traduction d’une vidéo en anglais qui présente les mêmes conclusions et dont l’essentiel du contenu a été traduit en français.

Voici la présentation qui est faite de cet ouvrage selon la quatrième de couverture :

« On nous a toujours dit que maintenir un cycle de sommeil sain est de la plus haute importance pour notre santé au quotidien. Mais nous a-t-on jamais dit pourquoi ?

The Magic of Melatonin », Dr Jan-Dirk Fauteck

Toute personne familiarisée avec la chronobiologie (la science des rythmes physiologiques naturels) sait que l’hormone mélatonine est l’hormone de base de la recherche sur le rythme circadien. En fait, la recherche sur la mélatonine et le sommeil constitue l’un des rythmes les plus fondamentaux et les mieux connus du corps humain. La perturbation du cycle de la mélatonine, quelle qu’en soit la raison, interfère avec le cycle veille/sommeil, ce qui entraîne finalement un certain nombre d’autres problèmes neurocomportementaux et psychologiques.

En raison de l’utilisation abusive généralisée de la lumière la nuit, les sociétés modernes ne font plus de distinction claire entre le jour et la nuit. Cette augmentation de la pollution lumineuse nocturne interfère avec la capacité de la glande pinéale à produire et à disperser correctement la mélatonine. Par conséquent, les personnes exposées à la lumière artificielle pendant les heures habituellement obscures, c’est-à-dire la plupart des citadins et les personnes qui travaillent de nuit, n’ont pas de rythme mélatoninique ou ont un rythme fortement atténué. Cette suppression du rythme spécifique de la mélatonine et de tous les autres cycles biologiques représente une grave perturbation de l’horloge biologique pour de nombreux organes, contribuant ainsi à la pathophysiologie.

Le docteur Fauteck aborde également l’impact d’une supplémentation adéquate en mélatonine et les différentes études et recherches effectuées sur le sujet. La mélatonine a largement été utilisée pour corriger les problèmes de troubles du sommeil et, bien que ce livre approfondisse cette recherche et décompose l’impact de la mélatonine et du sommeil, il aborde également la recherche qui traite de l’utilisation de la mélatonine pour sa capacité à réguler l’horloge circadienne en général et à avoir un impact sur d’autres domaines de la santé tels que le stress oxydatif, les troubles neuropsychiatriques, les maux de tête, les douleurs chroniques, la digestion, le diabète, la fertilité, la grossesse, le cancer et de nombreuses maladies liées à l’âge.

Dans ce livre, le docteur Fauteck résume les informations essentielles relatives à la nécessité de maintenir des rythmes biologiques réguliers et décrit les conséquences pathologiques des perturbations du rythme circadien. Il décrit clairement comment la mélatonine est produite et sécrétée, comment le cycle lumière/obscurité dominant imposé de manière artificielle peut perturber son rythme, et comment cela se traduit par d’autres pathologies potentielles. »

 

Extraits choisis

La mélatonine est un antioxydant d’une efficacité inhabituelle, de sorte que sa réduction causée par l’exposition à la lumière durant la nuit peut avoir de multiples conséquences négatives sur la santé, liées à l’accumulation de molécules endommagées par l’oxydation.

La baisse de la mélatonine observée avec le vieillissement semble être liée à de nombreux changements débilitants associés à un âge avancé, par exemple la détérioration de la peau, les cataractes, les maladies cardiovasculaires, le cancer et la neurodégénérescence.

Outre son effet bénéfique sur le sommeil, la mélatonine, en tant que puissant antioxydant, protège notre organisme contre les radicaux libres et garantit une qualité de vie et une bonne santé mentale, même à un âge avancé. Elle renforce notre système immunitaire, abaisse la tension artérielle et le taux de cholestérol, et peut contribuer à prévenir les maladies cardiaques. Des études récentes démontrent également son excellente efficacité dans le traitement du cancer, du diabète, de la migraine, des douleurs chroniques, des maladies oculaires et de l’infertilité, entre autres. La mélatonine constitue donc une véritable force de catalyse pour notre santé.

La production trop faible de mélatonine perturbe également les processus de division et de réparation des cellules, ce qui augmente le risque de formation de tumeurs.

Parmi les autres parties du corps au sein desquelles la mélatonine est produite pendant la journée figurent le tube digestif, les plaquettes sanguines, la rétine, les testicules ou les ovaires, la moelle épinière, les lymphocytes et la peau. La mélatonine qui est également produite à la lumière du jour a des effets particulièrement locaux, par exemple, dans son rôle d’antioxydant. Des recherches sont encore en cours pour déterminer si et dans quelle mesure la mélatonine ainsi produite peut influer sur la production nocturne de mélatonine au sein de la glande pinéale et, par conséquent, jouer le rôle d’une horloge interne superposée.

La mélatonine est très peu produite lors de la période diurne [mais cette production peut s’avérer suffisante pour son rôle antioxydant mentionné ci-dessus – NdT], et la production intensive ne commence que le soir. Vers 23 heures, le taux d’« ensommeillement » s’élève à huit fois le taux de production diurne. C’est le signal qui envoie aux organes les instructions relatives au « fonctionnement nocturne », et le cerveau stocke alors les informations importantes de la journée dans la mémoire à long terme.

Outre la mélatonine, l’hormone cortisol — produite par la glande surrénale — joue un rôle clé dans notre rythme circadien. Entre 4 et 5 heures du matin, elle augmente continuellement pour atteindre son pic à 8h30. Au fil de la journée, le taux de cortisol diminue jusqu’à atteindre son niveau le plus bas à minuit.

En plus de cet effet dépendant du récepteur, la mélatonine fait également office de piégeur de radicaux libres indépendamment d’un récepteur et protège les cellules contre les dommages qui résultent du stress oxydatif (c’est-à-dire un accident vasculaire cérébral ou une crise cardiaque), des rayons UV, des rayons X ou de l’anémie (Reiter et al. 2014a). De plus, les résultats de l’effet indépendant des récepteurs de la mélatonine chez les animaux s’appliquent également aux humains.

Outre la glande pinéale, d’autres cellules de notre corps ont la capacité de produire de la mélatonine, notamment au sein de leurs mitochondries, les « centrales électriques » de la cellule. La mélatonine ainsi produite n’est pas libérée dans le sang, comme celle produite par la glande pinéale, mais elle agit directement au niveau de la cellule. C’est la raison pour laquelle il est souvent impossible de prouver la quantité de mélatonine produite au sein de ces cellules. Des études ont montré que les mitochondries jouent un rôle essentiel dans la mort cellulaire (par exemple, Juszczak et Drewa 2016, Letra-Vilela et al. 2016). La mélatonine protège ces organites cellulaires de l’attaque des radicaux libres.

Les qualités protectrices et les effets bénéfiques de la mélatonine s’étendent à toutes nos cellules, que la mélatonine ait été formée au niveau cellulaire, qu’elle provienne de la glande pinéale ou qu’elle ait été ingérée sous forme de complément. Par exemple, la mélatonine a la capacité de réduire les effets toxiques de la chimiothérapie, tout en augmentant l’efficacité de ce même traitement. Des études en cours fournissent également des premiers résultats prometteurs de la mélatonine dans la lutte contre le cancer. La mélatonine, selon une étude sur son effet sur le cancer de la prostate, peut prévenir la propagation des cellules tumorales ou les influencer de manière bénéfique (Kiss et Ghosh 2016).

Les radicaux libres endommagent nos cellules, provoquent des maladies et accélèrent notre processus de vieillissement. En tant qu’antioxydant, la mélatonine agit contre le potentiel destructeur des radicaux libres et nous protège, entre autres, de la cataracte, des ulcères d’estomac, de la maladie d’Alzheimer, de la maladie de Parkinson, du cancer et du sida.

Il a été démontré que la mélatonine est plus puissante pour lutter contre les radicaux libres que la vitamine C et la vitamine E (Reiter et al. 2014a) ! La raison en est que la vitamine C n’atteint pas immédiatement le cerveau, alors que la mélatonine pénètre très rapidement et partout au sein de chaque cellule. On ne soulignera jamais assez l’importance de cet effet, étant donné que plus de cent maladies de notre époque sont associées au stress oxydatif.

De nombreuses études démontrent la forte activité antioxydante de la mélatonine dans la lutte contre les radicaux libres : dans le traitement du cancer, des maladies cardiovasculaires (par exemple, l’infarctus du myocarde et l’accident vasculaire cérébral), des maladies métaboliques (par exemple, le diabète), de l’inflammation et de la mort cellulaire programmée par apoptose — ce qui est particulièrement important en chimiothérapie. En outre, prise en quantité suffisante, la mélatonine est un médicament très sûr, sans aucun effet secondaire (Reiter et al. 2016).

Parmi les antioxydants dits spécifiques au corps qui peuvent protéger contre la cataracte, les ulcères d’estomac et même le cancer, la mélatonine est la grande vedette. De nombreuses études ont déjà été réalisées avec des résultats stupéfiants. La mélatonine protège contre les radicaux libres qui sont libérés lors d’une attaque cérébrale et qui peuvent endommager le cerveau bien plus que l’attaque elle-même ! En outre, il a été démontré que la mélatonine protège contre les radiations — par exemple, les rayons X.

En revanche, ce qui est indéniable, c’est que la mélatonine peut également réduire la pression artérielle et diminuer le risque de diabète.
Si vous souhaitez réguler votre rythme circadien en prenant de la mélatonine, vous aurez plus de chances de réussir en la prenant régulièrement, à faible dose, et une ou deux heures avant de dormir. Il s’agit dans ce cas d’une chronothérapie.

Par exemple, si vous envisagez d’utiliser la mélatonine pour éliminer les radicaux libres de manière efficace à la suite d’un incident médical aigu tel qu’un accident vasculaire cérébral, vous devez savoir qu’il est conseillé de la prendre immédiatement après l’incident et de ne pas attendre un certain moment de la journée.

Les personnes âgées qui présentent une carence en mélatonine souffrent souvent d’hypertension artérielle, laquelle peut entraîner une attaque cérébrale, une coronaropathie et un taux de cholestérol élevé. Ici aussi, et de par son effet antioxydant, la mélatonine contribue à maintenir une pression artérielle équilibrée, ce qui permet de non seulement lutter contre les dépôts nocifs de cholestérol, mais également d’avoir un effet bénéfique sur le système cardiovasculaire.

L’infarctus du myocarde et l’accident vasculaire cérébral sont des événements d’occlusion aiguë des vaisseaux. La mélatonine possède une grande capacité de vasodilatation et favorise la circulation sanguine grâce à son effet régulateur. Son remarquable pouvoir antiradicalaire protège également le muscle cardiaque et le cerveau de dommages ultérieurs. Des études récentes démontrent également ses propriétés anti-inflammatoires, lesquelles sont particulièrement efficaces dans la lutte contre l’athérosclérose et les maladies héréditaires associées (Favero et al. 2014).

La mélatonine joue également un rôle important dans la synthèse, la sécrétion et les effets de l’insuline. En tant que puissant chronobiotique [capable de remettre à l’heure une horloge interne désynchronisée – NdT], la mélatonine exerce un rôle majeure dans d’importants processus métaboliques. Si les fluctuations de la mélatonine sont perturbées, cela peut non seulement entraîner des insomnies, mais aussi une résistance à l’insuline, une intolérance au glucose et une désorganisation circadienne marquée, avec d’autres conséquences, comme l’obésité et le diabète. C’est le résultat d’une étude qui a également conclu que la thérapie par la mélatonine est bénéfique pour la santé globale de notre organisme (Cipolla-Neto et al. 2014).

Depuis quelque temps déjà, les chercheurs observent la relation entre les troubles du sommeil et l’obésité. Chez les personnes qui dorment moins de quatre heures, le corps sécrète la ghréline, une hormone qui provoque la faim, et produit moins de leptine, une hormone qui supprime la faim. En résumé, un sommeil suffisant permet également d’avoir des habitudes alimentaires équilibrées et un corps sain. Il est de plus en plus évident que la mélatonine exerce un effet bénéfique sur le poids corporel et le métabolisme.

Des études menées auprès d’employés qui travaillent en équipes [et donc souvent en horaires décalés, y compris de nuit – NdT] et de personnes âgées ont montré un lien entre les troubles du sommeil, la carence en mélatonine et les troubles métaboliques. Cependant, des études récentes démontrent également que la mélatonine est capable de moduler la synthèse et la sécrétion d’insuline, de protéger d’une surcharge les cellules productrices d’insuline, et de contrer ainsi le développement du diabète de type 2 (Peschke et al. 2015, Tuomi et al. 2016).

Cependant, si la production de mélatonine est amoindrie — en raison par exemple de la prise de somnifères, de bêta-bloquants, d’alcool, de l’usage de la lumière nocturne ou encore en raison du vieillissement — il en résulte une résistance à l’insuline à long terme et au diabète de type 2. La raison en est que la mélatonine agit sur des récepteurs spécifiques du pancréas — lui-même chargé de libérer l’insuline — ce qui limite la production d’insuline pendant la nuit. Toutefois, si la production de mélatonine est trop faible pour les raisons mentionnées, un cercle vicieux s’enclenche. En libérant de l’insuline même la nuit, le taux de glucose sanguin diminue et nous avons faim. Le passage nocturne au réfrigérateur devient dès lors un réflexe prédéterminé. Une autre conséquence de la carence en mélatonine est que le corps s’habitue à l’augmentation permanente de l’insuline et devient résistant, même pendant la journée, ce qui conduit souvent au diabète avec tous les symptômes qui lui sont associés.

Les bêta-bloquants, qui sont utilisés contre la tension artérielle, font partie de la poignée de médicaments qui affectent la formation de la mélatonine. Comme leur nom l’indique, ils bloquent les récepteurs bêta, qui jouent un rôle important dans le déclenchement de la production de mélatonine. Les benzodiazépines ou les antidépresseurs sont également des médicaments qui affectent le sommeil. Quand bien même ils le stimulent, la libération de mélatonine par l’organisme s’en trouve supprimée. En d’autres termes, la prise de somnifère bloque la production de l’hormone régulatrice du sommeil.

Des études sur l’aspirine ont montré qu’elle peut également supprimer partiellement la libération de mélatonine (Murphy et al. 1994). De nombreux patients ayant participé à ces études font état de problèmes pendant et après le sommeil. Une utilisation à long terme, surtout le soir, empêche la mélatonine d’exercer son pouvoir antiradicalaire et protecteur contre de nombreuses maladies. Il a été démontré que le paracétamol, lorsqu’il est administré le soir, inhibe la formation de mélatonine dans la même mesure que l’ibuprofène et l’aspirine. En revanche, si ces produits sont pris en début de journée, ils n’ont pratiquement aucun effet sur la production de mélatonine nocturne.

Les effets bénéfiques de la mélatonine ont été prouvés à de nombreuses reprises, non seulement pour favoriser un sommeil réparateur et un rythme jour-nuit contrôlé, mais aussi pour soigner l’épilepsie, les troubles liés au décalage horaire, le diabète (surtout de type 2), les troubles neuropsychiatriques (Alzheimer et Parkinson, par exemple), et même en cas d’événements aigus (accident vasculaire cérébral et infarctus, par exemple). La mélatonine soulage le stress, la douleur et les perturbations métaboliques, et elle augmente la circulation sanguine, ce qui a déjà donné de bons résultats, notamment chez les personnes âgées. Dans le traitement du cancer, elle favorise l’efficacité de la chimiothérapie et de la radiothérapie, tout en réduisant simultanément leurs effets secondaires négatifs (Emet et al. 2016).

Une insuffisance en mélatonine affecte également le foie et les processus métaboliques qui s’effectuent habituellement la nuit. Il en résulte une résistance à l’insuline, qui peut conduire au diabète. En outre, l’envie d’uriner la nuit reste aussi forte que pendant la journée. Le déficit en mélatonine entraîne l’absence d’une hormone spéciale qui inhibe la production d’urine (hormone antidiurétique [aussi appelée vasopressine, parfois également signalée par l’abréviation AVP pour Arginine-vasopressine – NdT]).

Lorsque la mélatonine est ingérée sous forme de comprimé ou de gélule, environ 30 à 40 % est réellement absorbée. Après environ vingt-cinq minutes, la moitié de la mélatonine prise sous forme de complément est déjà dégradée, de sorte qu’après environ deux heures et demie, le taux de mélatonine n’est plus significatif.

Dans le cas de thérapies d’appoint, comme celles destinées à soigner un accident vasculaire cérébral ou un infarctus du myocarde, des dosages plus élevés sont nécessaires. Dans les études précédentes, des quantités allant jusqu’à 50 mg et plus ont été utilisées comme mesure immédiate avec succès, et plus précisément sous forme de mélatonine à libération rapide. L’administration avait lieu immédiatement après la survenue de l’événement, indépendamment de l’heure de la journée. Il est également conseillé d’utiliser des doses plus élevées pour un traitement simultané chez les patients atteints de tumeurs. La question de savoir si ces quantités doivent être administrées le soir est encore controversée mais c’est très probable. Dans le cas de la radiothérapie, des doses de 15 mg doivent être administrées peu de temps avant le traitement.

Des doses extrêmement élevées administrées dans le cadre d’expérimentations animales démontrent que la mélatonine n’est absolument pas toxique. La mélatonine n’est en aucun cas cancérigène, mais exerce au contraire un effet bénéfique dans la lutte contre le cancer. La mélatonine n’a aucun effet négatif sur le fœtus.

Est-il bénéfique pour la santé de faire une petite sieste pendant la journée ? Dans le domaine scientifique, les avis sont partagés. Il y a les « siestes » courtes, les « siestes éclairs », qui correspondent à une phase de sommeil de 45 minutes maximum à certains moments de la journée. Elles n’influencent pas le rythme circadien, car leur structure de sommeil est complètement différente. Elles sont même favorables à la santé, comme l’a révélé une étude récente (Kallistratos 2015).

Néanmoins, il n’est pas recommandé de faire une sieste tous les jours. Certains se sentent même fatigués après ce court sommeil et n’ont même pas l’énergie de faire quoique ce soit. D’autres dorment trop longtemps et ont des difficultés à s’endormir le soir.

La mélatonine et la lumière

Pendant l’hiver, même une petite dose de mélatonine en début de soirée, sous une forme galénique à libération rapide, améliore la cohérence de l’horloge interne et du rythme biologique quotidien, de sorte que l’humeur s’améliore sensiblement. La luminothérapie s’est également avérée être une forme de traitement utile. Utilisée le matin, la lumière permet non seulement de réduire la mélatonine du matin, mais aussi d’améliorer l’ensemble du rythme.

La mélatonine en tant qu’antidouleur efficace

[Ce qui précède dans le livre – NdT] permet de conclure qu’un manque de mélatonine peut entraîner des douleurs nocturnes ou même des douleurs diurnes. Chez certains patients, la fréquence des maux de tête a été considérablement réduite grâce à la mélatonine (Srinivasan et al. 2012). De nombreux mécanismes peuvent être responsables de l’effet bénéfique de la mélatonine. D’une part, elle possède un effet anti-inflammatoire. D’autre part, elle inhibe la libération excessive de dopamine, stabilise la membrane cellulaire et favorise la libération de GABA [acide γ-aminobutyrique – NdT] — le neurotransmetteur [inhibiteur du système nerveux central – NdT] le plus important du cerveau. En outre, la mélatonine possède des propriétés protectrices contre les radicaux libres et régule les nerfs vasculaires et donc le flux sanguin (Srinivasan et al. 2012).

La mélatonine est un remède contre la douleur qui est véhiculé par l’organisme. De nombreuses études traitent de la relation entre la mélatonine et la douleur. Les résultats suggèrent que la mélatonine est non seulement l’hormone qui aide à guider notre rythme circadien inné et notre horloge biologique de vingt-quatre heures, mais qu’elle sert également de régulateur des signaux de douleur. L’hormone agit indirectement sur les récepteurs dits opioïdes. Ce sont ces mêmes récepteurs sur lesquels agissent de nombreux analgésiques (Ambriz-Tututi et al. 2009 ; Danilov et Kurganova 2016).

La mélatonine est non seulement produite dans la glande pinéale, mais aussi dans la rétine. La mélatonine a de nombreuses fonctions importantes, notamment le contrôle de la pigmentation de l’œil et donc la régulation de la quantité de lumière qui atteint les photorécepteurs de l’œil. En outre, la mélatonine protège des dommages oxydatifs le feuillet le plus externe de la rétine, aussi appelé épithélium pigmentaire rétinien.

Le British Journal of Ophthalmology a récemment publié [une étude sur l’existence – NdT] d’une relation alarmante entre le vieillissement des yeux et la production de mélatonine. Les mesures montrent qu’après l’âge de 45 ans, moins de rayons solaires atteignent l’œil interne. C’est le résultat du léger jaunissement de la lentille de l’oculaire et du rétrécissement de la pupille. C’est la raison pour laquelle moins de particules lumineuses atteignent les cellules les plus importantes de la rétine, celles-là mêmes qui mesurent le rythme jour-nuit qui sert à réguler notre horloge interne. Des études ont démontré que les modifications de l’œil provoquées par le vieillissement entraînent une série de maladies oculaires typiques dont la cause ne peut être trouvée dans l’œil lui-même. Les conséquences de la détérioration de la puissance visuelle comprennent des déficits cognitifs (notamment la capacité de mémoire), l’insomnie, la dépression et des temps de réponse prolongés. C’est la raison pour laquelle une corrélation entre cette modification de l’œil et une production perturbée de mélatonine est toujours privilégiée.

Récemment, une étude a porté sur l’interaction entre le rythme circadien, le stress oxydatif et la DMLA [dégénérescence maculaire liée à l’âge – NdT] (Fanjul-Moles et López-Riquelme 2016). Même si d’autres études sont nécessaires, les résultats de celle-ci ont montré qu’un rythme circadien perturbé semble contribuer aux processus dégénératifs qui se produisent dans la rétine et qui sont responsables de la mort des cellules. Grâce à son fort pouvoir anti-oxydant, la mélatonine peut aider à prévenir la destruction des cellules par les radicaux libres et de ce fait retarder la progression de la maladie et protéger la rétine. Les recherches se poursuivent pour déterminer si la mélatonine agit uniquement en tant qu’antiradicalaire ou si elle possède également des effets médiés par les récepteurs.

Des recherches ont montré que les photorécepteurs peuvent également être détruits par le stress oxydatif causé par le glaucome. La mélatonine peut être efficace en réduisant la pression dans les yeux et en protégeant les photorécepteurs des radicaux libres.

La mélatonine s’est avérée performante dans la régulation de la pression artérielle. Les études de Pechanova et al. 2014 ont montré que l’administration orale de mélatonine réduit à la fois l’hypertension artérielle et la réactivité vasculaire associée. Cet effet résulte du fait que l’hormone possède un effet relaxant sur les vaisseaux et agit comme puissant antiradicalaire, les radicaux libres ayant une influence négative sur la pression artérielle (Sánchez-Barceló et al. 2010).

Lors d’une crise cardiaque, il se produit une occlusion vasculaire aiguë. Les tissus alimentés par ce vaisseau souffrent d’un manque d’oxygène et sont endommagés. L’objectif premier du traitement est donc de rétablir dans un délai très court l’apport en sang ou en oxygène. Cependant, dès que l’apport d’oxygène nécessaire à la vie est rétabli, les tissus déjà attaqués subissent de nouveaux dommages oxydatifs en raison de l’afflux d’oxygène. C’est ce que l’on appelle une lésion de reperfusion.

Ces dommages peuvent être considérablement atténués, voire évités, par l’administration de doses plus élevées de mélatonine. Des études antérieures ont montré que dans ces situations et grâce à son effet antioxydant et anti-inflammatoire, la mélatonine peut réduire de manière significative l’étendue des dommages cellulaires (Pei et al. 2016, Ozsoy et al. 2016). Pour obtenir cet effet, la mélatonine doit toutefois être administrée immédiatement après l’occlusion du vaisseau, indépendamment de l’heure de la journée.

De nombreuses études ont montré que la mélatonine possède un effet bénéfique non seulement dans la prévention (Pei et al. 2002), mais aussi dans le traitement des accidents vasculaires cérébraux aigus (Watson et al. 2016). Son pouvoir antioxydant est largement documenté et pourrait permettre d’atténuer de manière considérable les dommages ultérieurs du cerveau en cas d’AVC (Andrabi et al. 2015). Afin de prévenir un AVC, la mélatonine doit être prise à long terme, le soir. Lorsque l’AVC s’est déjà produit, il est important d’administrer immédiatement des doses plus élevées de mélatonine, comme dans le cas d’un infarctus du myocarde, quelle que soit l’heure de la journée.

Les cellules du tube digestif produisent quatre cents fois plus de mélatonine que la glande pinéale. Toutefois, cette mélatonine n’est pas principalement libérée dans le sang, mais agit vraisemblablement directement au sein du tube digestif. Elle ne possède donc pas la caractéristique d’un régulateur du cycle circadien, comme la mélatonine qui est produite dans la glande pinéale pendant la nuit. Bien que la fonction exacte de la mélatonine au sein du tube digestif ne soit pas encore connue, la mélatonine protège contre les ulcères de la muqueuse gastrique grâce à ses propriétés antioxydantes. La question de savoir si des mécanismes d’action médiés par les récepteurs jouent à cet égard un rôle fait encore l’objet de recherches intensives, mais c’est très probable. Les scientifiques ont déjà découvert que les bactéries de notre intestin réagissent à la mélatonine. Elles suivent également un rythme circadien adapté à notre rythme naturel. Dès que les bactéries remarquent la multiplication de la mélatonine, elles commencent à se réchauffer et à devenir actives. On ne sait pas encore ce que signifie exactement ce comportement, mais ce qui est certain, c’est que les microbes intestinaux réagissent à nos cycles veille-sommeil et modifient ainsi définitivement leur comportement (Paulose et al. 2016).

Dans le cas du syndrome de reflux gastro-œsophagien, au cours duquel une augmentation de l’acide gastrique est poussée dans l’œsophage, la mélatonine réduit les dommages oxydatifs de la muqueuse de manière considérable et donc aussi les symptômes de douleur. Les scientifiques considèrent que la mélatonine joue un rôle de protection universelle de la muqueuse de l’estomac contre l’acide salicylique contenu non seulement dans de nombreux aliments, mais aussi dans les analgésiques anti-inflammatoires et fébrifuges, et qu’elle protège aussi contre les bactéries Helicobacter, qui jouent un rôle prépondérant et pathogène dans la gastrite (Vaughn et al. 2014).

Chacune des étapes qui mènent à la disparition du contrôle glycémique et à l’augmentation du glucose dans le sang sont des complications typiques du diabète de type 2 et sont généralement causées par une carence en insuline, souvent due elle-même à un manque de fonction des cellules bêta. La mélatonine peut améliorer la fonction de ces cellules bêta et favoriser tout au long de la journée la libération d’insuline. La supplémentation en mélatonine peut donc constituer une thérapie pleine d’espoir pour les personnes concernées (Sharma et al. 2015).

Diverses études ont montré que la mélatonine peut agir sur la libération d’insuline et sur la glycémie (Owino et al. 2016). Chez les rats qui présentaient un diabète de type 2, la mélatonine a fourni une protection contre l’hyperlipidémie — une augmentation du cholestérol — et l’hyperglycémie. Chez les souris, on a constaté une amélioration de la résistance à l’insuline et du métabolisme du glucose. Dans une autre étude menée sur des femmes ménopausées, on a pu constater que la mélatonine améliore la tolérance au glucose et la sensibilité à l’insuline chez les femmes âgées.

[En cas de tumeur – NdT] la mélatonine joue un rôle important dans la fonction des cellules en tant qu’exterminateur naturel : elle inhibe la prolifération incontrôlée des cellules [tumorales – NdT], réduisant ainsi la croissance de la tumeur, et en activant les lymphocytes, elle peut même en prévenir la formation (Zamfir Chiru et al. 2014). La mélatonine protège également contre les conséquences toxiques courantes de la chimiothérapie ou de la radiothérapie, telles que les nausées et les vomissements, l’hypotension et le manque de vitalité, en stimulant le système immunitaire (Seely et al. 2012). Après une chimiothérapie, la mélatonine soulage également l’inflammation de la muqueuse buccale, réduit les effets nocifs sur le cœur et contribue à réduire la glycémie et le nombre insuffisant de plaquettes sanguines (Lissoni 2002).

La mélatonine joue un rôle important dans la lutte contre le cancer, et pas seulement en tant que puissant antioxydant. De nombreuses études ont montré que la mélatonine exerce une influence directe sur diverses tumeurs malignes. Elle peut agir sur la croissance tumorale de certains types de cancer du sein en réduisant directement le taux de division cellulaire. En outre, elle affecte également l’activité des œstrogènes sur ces cellules, qui jouent un rôle important dans le cancer du sein. La mélatonine réduit également l’agressivité de la tumeur et les effets secondaires de la radiothérapie et de la chimiothérapie (Sánchez-Barceló et al. 2012). Des scientifiques ont récemment montré que la mélatonine peut également prévenir la migration et l’invasion des cellules. Ce processus protège notre organisme de la propagation de cellules tumorales mortelles au sein de nouveaux tissus (Gonçalves et al. 2016b). La mélatonine peut également agir de manière positive sur le poids de la tumeur et donc sa taille, une condition préalable exigée par de nombreux thérapeutes avant toute chimiothérapie ou chirurgie (Ma et al. 2015).

Récemment, une étude a montré que la mélatonine inhibe non seulement la croissance des cellules cancéreuses du sein, mais aussi la nouvelle formation et la croissance des vaisseaux sanguins — angiogenèse. Il s’agit d’une découverte importante, car ces vaisseaux fournissent à la tumeur de l’oxygène et des nutriments et contribuent ainsi à sa croissance. La mélatonine réduit également la division cellulaire incontrôlée, appelée activité télomérase, et la propagation incontrôlée des cellules cancéreuses dans d’autres tissus. Une activité télomérase accrue permet à la cellule tumorale de se diviser constamment et de pénétrer dans d’autres tissus. La mélatonine est l’une des rares substances capables de réduire cette activité, notamment dans les cellules tumorales, réduisant ainsi la formation de métastases. L’étude souligne également que la mélatonine favorise la mort cellulaire programmée ou apoptose, atténue les graves effets secondaires des agents chimio-thérapeutiques et augmente simultanément l’efficacité de la chimiothérapie et de la radiothérapie. Les auteurs de l’étude concluent que son large spectre d’effets confère à la mélatonine la capacité d’obtenir des effets très positifs dans le traitement du cancer du sein (Nooshinfar et al. 2017).

Note du traducteur : À propos des télomères dans le cadre du Covid-19 et des injections expérimentales soi-disant anti-Covid-19, voir ces deux articles :

Selon une étude récente, la mélatonine peut sensibiliser de manière significative les cellules du cancer du sein en prétraitement de la chimiothérapie ou de la radiothérapie. La mélatonine réduit l’activité et l’expression de certaines protéines d’environ 50 %, réduisant ainsi la quantité d’œstrogènes bioactifs qui favorisent la croissance tumorale (Alonso-González et al. 2016). La mélatonine a également démontré une excellente efficacité après les opérations du cancer du sein et a amélioré la qualité du sommeil des patients — un effet important pour la phase de régénération et le processus de guérison des femmes (Madsen et al. 2016b).

À propos du docteur Jan-Dirk Fauteck

docteur Jan-Dirk Fauteck

Le docteur Jan-Dirk Fauteck est également l’auteur de The Chronodiet et de A Matter of Time: The Positive Power of Chronobiology. Spécialiste internationalement reconnu de la chronobiologie, il a obtenu son diplôme de médecine à l’université de Milan, en Italie.

Depuis plus de deux décennies, le docteur Jan-Dirk Fauteck étudie le rôle des horloges internes et des rythmes biologiques au sein de l’organisme humain. Il est le membre fondateur et le directeur scientifique de l’Académie européenne de médecine préventive et anti-âge (EA3M). En outre, il est membre fondateur et secrétaire d’Interchron, le forum international de chronobiologie.

Le docteur Jan-Dirk Fauteck a publié plus de 60 articles et livres scientifiques concernant la chronobiologie et son rôle sur la santé humaine et il réside en Allemagne.

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