Bonjour,
Ce matin j’ai été retenu par un édito écrit par Natacha Poloni et qui s’intitule :
Il est temps d’apprendre à vivre avec le virus… et de faire des choix
elle nous précise que : » si cette épidémie doit durer, ( ce dont je suis certain ) nous devons faire ce que nous n’avons aucunement fait depuis maintenant un an : apprendre à vivre avec, plutôt que de nous figer, de nous confiner à intervalles réguliers en espérant en finir rapidement.
Elle a raison Natacha…
En se projetant dans un remède miracle : le vaccin par exemple, qui devrait ( suivant les autorités ministérielles et scientifiques ) balayer en un revers de manche ce Covid, et bien nous faisons fausse route. Ne serait-il pas temps de sortir du déni ? Il est malin ce Covid, il va muter le coquin, faire la pirouette…cacahuette !!!! Je ne suis pas un anti vax , ni un complotiste mais je demande à ce que l’on réfléchisse bien au delà les miracles.
J’ai fait le rapprochement avec le cancer, avec ma maladie…qui est là, qui se transforme, qui évolue et que je dois gérer tous les jours, même la nuit. Et avec laquelle (pour vivre avec) j’ai du m’adapter, me renforcer, accompagner…pour ne pas que l’idée de la mort ne m’envahisse trop vite.
Oui on se doit de se remettre en question, développer un système de santé qui ne risque pas la saturation, revoir la façon de s’alimenter, de respirer…trouver des solutions innovantes ou des recettes de grand mère qui marchent…oui avec ce virus il faudra apprendre à respecter notre corps, renforcer notre immunité pour faire face à l’agresseur, et puis travailler son mental ( le rapport corps/esprit) en se disant que la maladie fait partie de la vie….parce que la vie que nous vivons n’a rien à voir avec les publicités « bonheur » que nous consommons. Les choix qui sont devant nous sont forcément aléatoires, forcément risqués, potentiellement douloureux. Mais ne pas choisir, c’est en fait choisir la mort.
J’ai retrouvé un article écrit par Anne-Laure Fitere une ancienne journaliste touchée par un cancer à qui on lui posait cette question :« Comment expliquez-vous cette manière de vous sentir encore “dans” la maladie ? »
Anne-Laure Fitere : « Après un cancer, vous avez « pris le mur », vous n’êtes plus comme tout le monde. Vous n’avez plus l’insouciance. En négatif, il y a la peur de récidiver, la peur des traitements au long cours, la peur de vivre des années avec ça en se dégradant ; les traitements sont durs, c’est une forme d’attaque à l’intégrité physique.
En même temps, pour les gens qui parviennent à être « dedans » de manière constructive, cela donne une force et une richesse de vie exceptionnelle. Ça peut paraître paradoxal, mais pour moi, le cancer est une autre manière d’être dans la vie. Une vie plus riche, parce qu’elle est beaucoup plus ancrée sur l’essentiel, sur l’existentiel, sur les petits bonheurs. Parfois, elle peut même provoquer des vies plus créatives. Certains se révèlent à eux mêmes après le traitement, se mettent à peindre, à écrire, à faire de la musique… la peur la plus importante de l’homme, c’est bien celle de mourir. Une fois que vous êtes confrontés à cette peur là, le reste ne vous fait plus peur… donc tout est possible. »
A méditer…
Bonjour,
Je voulais jute vous remercier pour cet article qui retrace exactement l’état d’esprit, le ressenti d’une personne atteinte d’un cancer.
Je me bats également contre cette maladie avec le sentiment de faire partie de deux mondes : le monde réel et le monde médical et naviguer parfois plus vers l’un, d’autres fois vers l’autre avec les moments de doute, d’inquiétude, de baisse de moral qui les accompagnent mais avec cette force de combattre qui nous habite et nous pousse à nous transcender et évoluer dans notre chemin de vie.
Merci pour votre réponse bien à vous