Christine est une personne avec laquelle j’ai travaillé durant mon activité professionnelle, puisque j’étais dans l’audiovisuel. Elle a réalisé un très beau documentaire qui montre la réalité de la « chose » et donne espoir pour celles et ceux qui vivent avec ce fameux crabe que l’on aurait aimé ne jamais connaître. Enfin, c’est ma avis…bon visionnage. attention en repaly jusqu’au 20 décembre.
DOCUMENTAIRE. Cancer : parler autrement de ce crabe qui pince la vie
Le cancer du sein touche une femme sur huit en France. »Cancer, ma vie avec mon meilleur ennemi » de Christine Doridon, propose de rencontrer des femmes et des hommes, aujourd’hui guéris ou en rémission, qui ont décidé de faire de cette épreuve quelque chose de positif. Émouvant et jubilatoire.
Plusieurs de ses proches sont morts d’un cancer. À la peine de la réalisatrice Christine Doridon, se sont ajoutées des questions sans réponse. Dont une récurrente : ça implique quoi de vivre au quotidien avec un cancer ? C’est de cette question, qu’elle n’a jamais osé poser à ses proches, qu’est née l’idée du film : « C’est plus simple de la poser à des personnes auxquelles on n’est pas lié directement. Il fallait que je sorte de cette image négative, que je donne à entendre une parole différente sur la maladie pour casser le tabou. Parce qu’heureusement, on n’en meurt pas toujours ! Le cancer peut même être le déclencheur d’autres choses, voire d’une nouvelle vie. »
Non, on n’en meurt pas toujours. Ça peut même être le déclencheur d’autres choses et parfois d’une autre vie…
Christine Doridon, réalisatrice
C’est un peu le leitmotiv des personnages du film. Lili, Séverine, Nathalie et Denis apportent avec humour, leurs témoignages et expliquent comment ils ont réussi à transcender la maladie pour se réinventer. Lili, graphiste, en a fait un blog et une BD, Denis ex chirurgien-dentiste est devenu écrivain. Nathalie est passée du film institutionnel au documentaire et Séverine a créé une association qui ne cesse de croître. Bien sûr, tous évoquent le diagnostic qui tombe comme un coup de massue, la lourdeur et les effets secondaires des traitements, la reconstruction, mais surtout, ils parlent de l’énergie insoupçonnée qu’ils ont découverte en eux. « La plume ne m’a plus lâché, comme un réflexe de survie, dit Denis. »
C’est mon cancer, j’en fais ce que je veux !
Lili
Au côté des personnages principaux, Gunther le cancer et Lili 2.0, elle symbolise la cohabitation avec la maladie et, sur un ton souvent décalé, questionne et informe jusqu’à nous faire rencontrer Hippocrate, le premier qui compara le cancer à un crabe. Ce crabe qui un temps va pincer la vie. Ce crabe dont il faut faire quelque chose pour tenir l’angoisse à distance. Ce crabe dont Lili, Séverine, Denis et Nathalie racontent comment ils ont réussi à en faire leur « meilleur ennemi ». « Cancer, ma vie avec mon meilleur ennemi » parle de la maladie et de tout ce qui l’accompagne sans tabou, ni pathos, mais avec pudeur et émotions. C’est une parole précieuse qui est offerte dans ce documentaire. Comme un hymne à la vie pour tordre le cou aux idées reçues.