Octobre ROSE, je ne suis pas contre mais j’émets quelques réserves sur ces opérations Cancer, souvent, ce sont les patients, les familles, les amis…. qui souscrivent et elles et ils y mettent tout leur « coeur ».
Le côté solidarité, sensibilisation, rencontre.. n’est jamais à écarter, mais je préférerai que ce soient les pollueurs qui soient payeurs…nous n’avons pas à financer la lutte contre le cancer, c’est une double peine…d’ailleurs j’aimerai savoir et comment sont utilisées toutes ces sommes…un signe de transparence ne serait pas inutile ???
Pour Laurence, journaliste à la Nouvelle République touchée par la maladie, Octobre Rose est une mobilisation indispensable…
Plutôt noir, ce mois d’octobre, explique Laurence, « pour les anniversaires qu’il symbolise. Octobre c’était l’anniversaire de ma marraine partie en quelques mois d’un cancer du péritoine il y a huit ans.
Il y a deux ans, le 5 octobre 2018 précisément, j’ai découvert mon cancer du pancréas (une belle bête, bien invasive). J’avais seulement 34 ans et tout s’est effondré en quelques secondes.
Ces deux cancers, péritoine et pancréas, sont réputés silencieux et malheureusement quand on les découvre il est souvent trop tard. J’ai vraiment failli y passer… » Mais Laurence est toujours là, même si elle n’est « pas sortie d’affaire. Derrière mon énergie, ma vie reprise presque comme avant (boulot-dodo-chimio) il y a le reste : une maladie qui ne te lâche jamais vraiment mais avec laquelle on a appris à cohabiter.
Tout ça pour dire que ceux qui vous parlent de “ petits cancers ”, d’une maladie quasiment banale qu’on devrait considérer à l’égal d’une grippe grâce aux traitements, sont vraiment des imbéciles. Le cancer marque dans sa chair et anéantit toutes les certitudes. » Face à la maladie, elle dit toute sa reconnaissance pour ses proches « aussi entraînés dans le tourbillon ».
Malgré ses deux années de cohabitation avec la maladie, Laurence s’estime chanceuse : « Personnellement j’ai de la chance partout, même au travail, où on m’a tout de suite trouvé un poste adapté à ma situation. Mais il y a encore beaucoup à faire et pas seulement dans les CHU, à tous les niveaux.
D’où l’importance d’une communication grand public, des campagnes de dépistage ciblées, des mobilisations pour générer des dons utiles pour la recherche, les structures Unicancer, les associations comme la Ligue contre le cancer… etc. ».
Une mobilisation indispensable tant, poursuit Laurence, « les ravages de cette maladie qu’on dit “ du siècle ” ne sont pas terminés. J’ai 36 ans, j’ai un cancer, ma mère aussi et sa meilleure amie également. J’ai déjà perdu ma marraine, un ami proche et plusieurs collègues à cause du cancer… Pour tout ça (une fois n’est pas coutume c’est moi qui témoigne), cet Octobre rose est finalement une bonne chose ! Même si je n’aime pas le rose… » Et de conclure : « C’est l’occasion de se mobiliser. C’est bien plus qu’une histoire de sein… ».
Source : Nouvelle République