C’est un article paru en juillet 2015 dont le sujet me passionne beaucoup, aujourd’hui j’entreprends personnellement une approche de soins dans ce domaine. Je vous en dirais un peu, dans quelques temps.
Cancer : des scientifiques d’X-Lim primés aux Etats-Unis pour leurs recherches
Chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie : tels sont aujourd’hui les traitements pratiqués pour lutter contre le cancer. Les ondes électromagnétiques pulsées seront-elles demain une des principales solutions thérapeutiques ? Alors que l’impact sur la santé de ces ondes – via notamment les téléphones portables – est un sujet polémique, qui fait régulièrement l’objet d’études contradictoires, cette idée peut surprendre, et pourtant…
Depuis deux ans, une équipe de Limoges explore les possibilités curatives de l’électromagnétisme sur le cancer du cerveau. Jusque là méconnue, cette équipe vient d’être mise en lumière, mi-juin, lors d’un congrès international de la Société de bioélectromagnétisme, réunie à Asilomar, en Californie (entre San Francisco et Los Angeles), où elle a reçu deux prix.
« Appauvrir
la tumeur »Dans le laboratoire baptisé BioEPIX, au sein de l’institut Xlim (rattaché à la fois au CNRS et à l’université de Limoges), les chercheurs étudient les effets des ondes sur les cellules et les tumeurs du cerveau, sous la direction de Rod O’Connor, un neurobiologiste écossais, passé par les universités de Cambridge, Florence et Boston, avant d’être recruté par Limoges en 2012. Ce dernier a pu présenter outre-Atlantique le projet mené en Limousin. A ses côtés, Lynn Carr, étudiante en thèse, et Sylvia Bardet-Coste, post-doctorante, étaient du voyage et ont été récompensées lors du congrès.
« Le champ électromagnétique est très ciblé, très court et très intense, explique Sylvia Bardet-Coste. Dans le cadre du traitement d’un cancer, l’irradiation serait moins large. Il y aurait donc moins d’effets secondaires. » Au cours de ses recherches sur les tissus, la jeune femme de 35 ans s’est rendu compte qu’« une impulsion électromagnétique pouvait appauvrir la tumeur au niveau de l’irrigation sanguine. On a mis des électrodes, on a pulsé et on a pu observer via un microscope ultra puissant un arrêt de la circulation du sang. Tout l’enjeu consiste à avoir un impact sur la tumeur mais pas sur l’organe ».
Sa collègue Lynn Carr a travaillé plus spécifiquement sur les mécanismes cellulaires et notamment sur le squelette de la cellule « déstabilisé par l’impulsion ».
Leurs travaux sont dirigés pour l’instant sur le cerveau, mais l’idéal serait d’étendre aux cancers pour lesquelles les solutions thérapeutiques actuelles sont limitées. Des pistes pourraient être aussi explorées du côté de la maladie d’Alzheimer.
A Xlim, des physiciens travaillent en collaboration avec le professeur Catherine Yardin, au CHU de Limoges, pour mettre au point un prototype d’instrument qui pourrait être utilisé in situ.
En attendant l’application sur l’humain, une expérimentation sur des tissus devrait avoir lieu dans le courant de l’été, au centre hospitalier universitaire.
source : Hélène Pommier
helene.pommier@centrefrance.com