Oulala pas de panique, voilà un sujet brûlant qui me passionne.
Face à cette thématique, nombre de cancérologues ont un réflexe de méfiance et de suspicion.
Soit, vous avez droit au sourcil froncé suivi d’une virulente critique contre les charlatans, soit vous voyez le sourire de celui à qui on ne la fait pas…
Plutôt que de parler de traitements alternatifs, je préfèrerai que l’on parle de soins complémentaires, c’est très souvent ce que recherche les malades, et ils n’ont malheureusement pas toujours de réponses, alors que leur demande est très forte.
On s’aperçoit que l’alimentation, le jeûne, les compléments alimentaires, certaines huiles essentielles, un travail corps-esprit permettent de mieux supporter les traitements conventionnels en limitant les effets secondaires…
Mais voilà peu de personnes du corps médical pour en parler, l’oncologie intégrative a du mal à pousser les portes de l’hôpital et pourtant des facteurs physiques, émotionnels et spirituels jouent un rôle dans le processus de rémission, voir de guérison.
Il n’y a qu’à lire le livre de Kelly A.Turner préface du Docteur Dominique Gros, Les 9 clefs de la rémission. J’en ai souvent parlé dans ce blog.
Il est donc temps qu’un pont soit tendu entre le monde « conventionnel » et celui dit « alternatif » pour assouvir un besoin venu du bas.
Je vous encourage à lire l’article ci-dessous, mais remarquez bien les premières phrases du sujet :
Les médecines parallèles ? « C’est un vrai sujet mais, là, je suis complètement débordée pour vous en parler », répond cette oncologue d’un grand centre de lutte contre le cancer.
Article de Pierre Bienvault, le 21/08/2017 paru dans la Croix
Une étude montre que se soigner exclusivement avec des traitements alternatifs peut multiplier par cinq le risque de mourir du cancer.
En France, près de 30 % des patients utilisent des thérapies non conventionnelles, mais le plus souvent en complément des médicaments classiques.
Les médecines parallèles ? « C’est un vrai sujet mais, là, je suis complètement débordée pour vous en parler », répond cette oncologue d’un grand centre de lutte contre le cancer. « Je peux juste vous dire que, ce matin, j’ai vu une dame dont on a diagnostiqué le cancer du sein il y a deux ans, ajoute-t-elle. Et qui d’emblée a refusé les traitements qu’on lui proposait pour se soigner par les plantes. Et aujourd’hui, c’est terrible, sa tumeur a progressé avec des métastases un peu partout. »
Quand on est atteint d’un cancer, se détourner des traitements classiques au profit des seules thérapies alternatives est une stratégie hautement périlleuse. Les patients ont alors jusqu’à cinq fois plus de risques de mourir que ceux qui optent pour des traitements conventionnels. Telle est la conclusion d’une étude américaine qui vient d’être publiée dans le Journal of the National Cancer Institute.
Risques multipliés par cinq
« Ceux qui soignent leur cancer uniquement grâce aux plantes restent assez rares »
C’est ce que dénonce depuis plusieurs années la Mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Selon elle, « quatre Français sur dix ont recours aux médecines dites alternatives, dont 60 % parmi les malades du cancer ». Dans un rapport de 2013, l’Académie de médecine soulignait qu’au moins 30 % des patients en France utilisent ce type de thérapies.
Le corps médical méfiant
Au départ, les oncologues n’ont pas vu d’un très bon œil l’engouement d’une partie des patients pour ces thérapies. « D’ailleurs, 30 % d’entre eux ne disent pas à leur médecin qu’ils utilisent d’autres traitements », précise le professeur Schraub.
« Cela ne doit pas se faire au détriment des traitements classiques »
L’attrait pour ces médecines non conventionnelles peut s’expliquer, en partie, par le besoin d’avoir recours à une médecine moins technique. Et plus à l’écoute. « Cela met peut-être en évidence des failles dans la relation médecin-malade. Certains patients ont le sentiment que les cancérologues n’ont jamais assez de temps, ne font pas preuve de suffisamment d’empathie. Et dans la médecine complémentaire ils trouvent cette dimension importante pour eux », indique le professeur Schraub.
———————————
Des plantes à déconseiller
« La médecine ”alternative” n’a parfois de douce que le nom », avertit la Fondation contre le cancer belge, en précisant que certaines plantes peuvent interagir avec les traitements du cancer. « Le cas le plus connu est celui du millepertuis (ou herbe de la Saint-Jean). Cet antidépresseur et anxiolytique léger est disponible en vente libre, et il est parfois utilisé sans connaissance de cause, pour réduire le stress des patients atteints de cancer. Pourtant, il peut réduire l’efficacité de nombreuses chimiothérapies », souligne la Fondation, en ajoutant que d’autres plantes vont, à l’inverse, accroître la toxicité de ces traitements. « C’est le cas de l’ail, du ginkgo biloba, de l’échinacée, du ginseng, de l’extrait de pépin de raisin ou encore du thé vert. »