Les chercheurs croient qu’au moins 35 % de tous les cancers pourraient être liés à l’alimentation, particulièrement l’alimentation riche en sucre, en gras et en produits transformés.
Mieux encore, ces derniers croient que l’on pourrait prévenir plusieurs de ces cancers grâce à l’adoption de saines habitudes alimentaires et la consommation d’aliments santé. En somme, mieux prévenir le cancer par l’alimentation, c’est tout à fait possible!
Je vous propose une série des 30 des meilleurs aliments anticancer pour éloigner la maladie.
Une série que vous retrouverez dans ma rubrique ALIMENTATION.
1/30 – Le brocoli est l’un des meilleurs aliments anticancer
Vous saviez déjà qu’il est nutritif pour la santé, mais saviez-vous qu’il protège des cancers de la prostate, du poumon, du côlon, du col de l’utérus, du pancréas et du sein?
Le brocoli est un superaliment contre le cancer, à manger souvent.
Il a même de bons effets sur les personnes qui ont déjà eu un cancer. Dans une étude menée en 2012, les survivantes à un cancer du sein qui intégraient à leur cuisine beaucoup de légumes crucifères, comme le brocoli, présentaient un pourcentage nettement moindre de récidive et de mortalité par cette maladie.
Pourquoi le brocoli est-il si bon pour la santé?
Lorsque vous coupez ou mâchez un morceau de brocoli, vous déclenchez une réaction en chaîne. Une enzyme appelée myrosinase décompose des substances chimiques contenues dans les cellules du brocoli, les glucosinolates. Le sulforaphane, un sous-produit de cette réaction, est un composé organique qu’on retrouve dans les brassicacées ou crucifères : chou, chou-fleur, chou de Bruxelles, chou-rave, navet, rutabaga et chou frisé. Le brocoli regorge de sulforaphane ; le soufre que celui-ci contient donne au brocoli son parfum piquant et sa saveur.
Le sulforaphane est bénéfique pour le corps de nombreuses façons. Il inhibe l’activité d’une enzyme appelée HDAC, qui entrave l’activité de gènes bénéfiques. Il empêche aussi la formation de fibres qui permettent aux cellules cancéreuses de se diviser ; du coup, il en freine la prolifération. Et alors que, généralement, la formation de cellules cancéreuses désactive un processus essentiel au développement des cellules normales, appelé la méthylation de l’ADN, le sulforaphane le remet en marche. Outre le sulforaphane, le brocoli est riche en substances phytochimiques, en fibres, en acide folique, en minéraux et en vitamines, particulièrement les vitamines C, K et A.
Comment tirer parti des propriétés médicales du brocoli
Les experts suggèrent de manger tous les jours environ 150 grammes de brocoli, ce qui équivaut à une grande tasse, pour bénéficier de tous ses avantages nutritionnels. Si vous hésitez, prenez 2 cuillers à soupe de pousses de brocoli : elles contiennent jusqu’à 50 fois la quantité des composés protecteurs des plantes adultes. La plupart des suppléments de brocoli sont inefficaces parce qu’il leur manque une enzyme essentielle, la myrosinase. Oubliez donc le magasin d’aliments naturels et passez à l’épicerie ou au marché BIO si possible.
Études et recherches sur le sulforaphane
Il y a environ 20 ans, le professeur Paul Talalay et ses collègues de la Johns Hopkins School of Medicine ont découvert que le sulforaphane avait de remarquables effets sur les cellules cancéreuses chez les animaux.
À l’époque, l’idée de prévenir le cancer était controversée. Mais pour Talalay, c’était évident. Il savait que toute plante vivante contient des composés chimiques qui la protègent des prédateurs et des maladies infectieuses. Il en a conclu que, en mangeant des fruits et des légumes, les humains pourraient également bénéficier de leurs mécanismes de lutte contre la maladie. Les chercheurs ont étudié les composés bénéfiques de plus d’une douzaine de légumes, particulièrement des brassicacées. Ils ont découvert que le sulforaphane, lorsqu’il est mis en présence de cellules hépatiques cultivées de rats, stimulait la capacité cellulaire à neutraliser les produits chimiques cancérigènes.
Depuis lors, de nombreuses études ont démontré que les glucosinolates et les produits de leur dégradation, dont le sulforaphane, freinent la prolifération des cellules cancéreuses. Dans les cultures cellulaires, le sulforaphane, en particulier, détruit de nombreux types de cellules cancéreuses, dont celles des cancers du pancréas, du côlon, de la prostate et du col de l’utérus. Il stoppe la croissance des tumeurs du pancréas chez les souris. Des études préliminaires suggèrent qu’il protège les tissus cardiaques de l’inflammation et de l’athérosclérose.
Cependant, nombre de ces recherches de la première heure ont été menées sur des animaux de laboratoire, ou des cultures cellulaires : le sulforaphane ayant été répandu dans une boîte de Pétri de cellules cancéreuses. Il reste à déterminer si manger du brocoli supprime la croissance tumorale chez un sujet vivant. L’une des premières études à en fournir des preuves concrètes a eu lieu à l’Institute for Food du Royaume-Uni, en 2008. Les chercheurs ont en effet constaté que les hommes qui consommaient plus d’une portion de crucifères par semaine présentaient une plus faible incidence de cancer de la prostate.
Également en 2008, une étude du Roswell Park Cancer Institute a démontré que les fumeurs et ex-fumeurs, qui mangeaient régulièrement du brocoli et des légumes de la même famille, étaient moins susceptibles de développer un cancer du poumon. Un fumeur absorbe environ 500 produits chimiques à chaque inhalation. Il semble que le sulforaphane ou un autre composé stimule les enzymes à dégrader les substances cancérigènes de la fumée.
Merci à
Annie Costa de Plaisirs Santé