Le Pr. Vincent Castronovo, a choisi de traiter un sujet controversé sur lesquels de nombreux spécialistes s’interrogent depuis longtemps : les phytooestrogènes de soja sont-ils nos amis ou nos ennemis dans les cancers hormono-dépendants? Jusqu’ici et dans le doute, les médecins préconisaient l’abstention de la consommation du soja pour les personnes atteintes de cancers hormono-dépendants (dont celui de la prostate) de crainte d’ajouter des oestrogènes à un organisme qui en avait déjà trop.
Sachant que ces cancers sont rares dans des pays asiatiques à grosse consommation de soja et de produits dérivés, et sachant que ces mêmes populations après avoir migré dans des pays occidentaux rattrapaient très vite les taux de cancer des autochtones, ça valait la peine de se pencher plus sérieusement sur la question et de s’en poser d’autres.
Il en a finalement conclu que la consommation du soja en tant qu’antagoniste réduit le risque de cancers hormono-dépendants grâce, notamment, à la génistéine, proche de l’oestradiol sur un plan chimique, et qui se fixe sur certains récepteurs à oestrogènes. Il existe à ce jour 2313 publications dont aucune ne montre que le soja et les produits dérivés soient susceptibles de stimuler le développement du cancer.
En revanche, bon nombre d’études démontrent leurs effets positifs : réduction de 29% des risques de décès – notez que les chimiothérapies ont un potentiel de cet ordre – allant de 30 à 60% suivant les situations ; effet positif sur tous types de cancers ; 32% de risque de récidive en moins ; action bénéfique sur les effets secondaires des traitements ; leur consommation à partir de la puberté réduit de 60% le risque de cancer du sein. Mais il est impératif d’avoir une bonne flore intestinale pour rendre la génisteine active.
En pratique, la consommation de soja – origine biologique- sous forme de lait de soja, tofu ou miso est recommandée au moins 3 fois par semaine
source : passeport santé