Bonjour
Je fais suite à l’article du 25 avril 2018 « accident de parcours ». Après une période de pseudo inconscience, certainement de déni, je me rapproche de cette maladie de Lyme. On croit toujours que l’on va passer à travers, mais je sens au fil des jours que je suis impacté.
Après une série d’antibiotiques qui m’a rassuré un temps, des premiers symptômes s’affichent : fourmillement dans le pied droit et la jambe droite, légère fatigue, frisson, maux de tête. Il se passe de choses dans mon corps…je le sens. L’érythème migrant que j’ai eu, par une joyeuse rencontre avec une tique laisse à penser que j’ai bien « chopé » la maladie.
Je fais des recherches dans la littérature…rien de rassurant.
Une maladie insidieuse qui a de lourdes conséquences sur le plan physique, neurologique…paralysie… et j’en passe.
Elle déjoue tous les pièges, se déplace plus vite que les globules blancs, se camoufle dans notre ADN, mute pour devenir invisible à notre système immunitaire qu’elle leurre en modifiant ses protéines de surface. Elle va même se cacher dans les cellules de l’organisme ou derrière les yeux pour échapper aux antibiotiques. Cette merveille de la biologie est un micro-démon qui libère des toxines dévastatrices, notamment lorsqu’elles sont diffusées dans notre système neurologique.
Une maladie difficile à soigner, qui n’est pas très connue et reconnue en France, avec toutes ses conséquences. Même le corps médical reste sous-informé.
Une maladie très mal diagnostiquée, les tests ne sont pas fiables, il faut se tourner vers l’Allemagne.
Les traitements par antibiotiques trouvent vite leur limite d’efficacité.
Le moral en a pris un sérieux coup, j’étais arrivé temps bien que mal à maitriser mon cancer et ses métastases…j’allais plutôt bien, même mes oncologues étaient surpris des résultats, mais là c’est encore un violent coup de poignard.
Il va falloir retrouver du mental, de l’énergie, investir de nouveau dans les soins. Je vais m’orienter vers des traitements naturels en travaillant sur des pistes certainement « décalées ».
Pas de chance, fatalité, il va falloir faire avec. Vivre avec une nouvelle maladie. Aujourd’hui je dis « c’est dur ».
Bien à vous