De nombreux médecins dénoncent le fait qu’attribuer une cause « psy » plus ou moins importante dans la genèse d’un cancer ne peut qu’entretenir le sentiment de culpabilité chez le malade.
Pour ma part, je préfère admettre que j’ai une relative responsabilité dans la fabrication de mon cancer que de constater avec révolte ou résignation, mon impuissance face à la thèse unique des agressions physico-chimiques liées à un environnement toxique…
Me savoir responsable me donne encore la possibilité de ne pas tomber dans le fatalisme et la passivité, et de pouvoir devenir un acteur volontaire et motivé dans l’accompagnement de ma maladie.
Il va s’en dire qu’en cas d’échec, je ne devrais pas me culpabiliser pour autant en me disant à tort que je n’ai pas été à la hauteur ; que je n’ai pas fais tout ce qu’il fallait, comme il le fallait. J’aurais eu par contre la satisfaction d’avoir préservé mon libre arbitre, et d’avoir engagé à bon escient ma liberté d’action.
En aucune manière, je ne dois me sentir coupable, d’ailleurs il n’y a aucune raison. Lorsqu’on se sent coupable de ses propres maux , il devient difficile de les soigner. La culpabilité est une émotion négative et morbide qu’il faut à tout prix éliminer pour retrouver la liberté intérieure. Aujourd’hui, je me sens responsable de mon accompagnement; je dois faire le necessaire à la mesure de mes moyens, en acceptant mes limites et en m’autorisant à « poser mes valises » avec la ferme volonté de rendre mon corps et mon esprit heureux.
A une prochaine…
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